Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies (ONU) a ordonné mardi au Venezuela de conserver toutes les feuilles de pointage et le matériel électoral de l’élection présidentielle de juillet dans le cadre d’une enquête en cours. aux allégations selon lesquelles le président Nicolas Maduro aurait manipulé les résultats pour revendiquer la victoire. Cette décision fait suite à une requête déposée par plusieurs juristes latino-américains, qui ont allégué des irrégularités généralisées. dans le processus électoral.
Les dirigeants de l’opposition ont accusé l’administration de Maduro de s’être livrée à une répression généralisée des électeurs, à la falsification des bulletins de vote et à une utilisation abusive des ressources de l’État pour influencer le résultat des élections. Selon les données publiées par l’opposition, González a obtenu 67 pour cent des voix, tandis que Maduro n’en a obtenu que 30 pour cent, sur la base des décomptes de 80 pour cent des machines à voter.
La décision du Comité des droits de l’homme de l’ONU d’ouvrir une enquête fait suite à une pétition déposée en octobre par un groupe de juristes latino-américains au nom d’un simple citoyen. La pétition allègue que l’administration de Maduro a commis plusieurs violations des droits humains, notamment en restreignant le droit de vote de millions de Vénézuéliens vivant à l’étranger, en publiant des résultats électoraux falsifiés et en bloquant toute contestation judiciaire en empêchant l’accès aux tribunaux.
L’enquête fait suite à de nombreuses critiques à l’égard de l’élection de la part de l’Organisation des États américains (OEA), de l’Union européenne (UE) et d’autres organismes internationaux, qui ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’intimidation des électeurs et les irrégularités dans le processus de tabulation, l’UE appelant à une audit indépendant des résultats.
S’adressant aux médias nationaux, Paulo Abrāo, l’avocat brésilien à la tête de la plainte, a souligné que l’ouverture d’une procédure formelle au sein d’un organisme international doté d’une autorité contraignante oblige le Venezuela à se conformer à sa décision éventuelle. Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a indiqué que son enquête porterait sur les allégations de fraude électorale ainsi que sur les préoccupations plus larges concernant l’érosion des institutions démocratiques au Venezuela. Les conclusions du comité pourraient avoir des conséquences considérables, susceptibles de façonner de futures sanctions internationales ou poursuites judiciaires contre l’administration Maduro.
L’ordre de préserver le matériel électoral souligne la pression internationale croissante sur le Venezuela pour qu’il réponde aux allégations d’inconduite électorale. Il souligne également le rôle essentiel de l’intégrité électorale dans la sauvegarde de la gouvernance démocratique. L’enquête marque un autre chapitre important dans la crise politique du Venezuela, qui a été marquée par des années de troubles économiques, de polarisation politique et de surveillance internationale.
Cette évolution intervient dans le cadre de débats internationaux plus larges sur la transparence des élections, des rapports mondiaux récents mettant en lumière les défis posés aux normes démocratiques dans divers pays. Cela intervient après que le Tribunal suprême vénézuélien a confirmé la réélection du président Maduro en août. Peu de temps après, les procureurs vénézuéliens ont convoqué le chef de l’opposition Edmundo Gonzalez. En outre, un groupe de trois membres de la Cour pénale internationale a autorisé la reprise de son enquête sur les crimes contre l’humanité présumés au Venezuela.